De Tashkent à Clermont

Lundi 8 septembre: Tashkent

Malou, Jean-Claude, Jean-Michel et moi, partons dans une agence de voyage voisine pour lui confier la demande de nos visas russes. En fait cette dernière nous conseille de faire la démarche nous mêmes.

Nous nous rendons donc en taxi au consulat russe. Il y a peut être 100 personnes qui attendent. Il est 10h30 et le consulat ferme à 13h00!

Nous arrivons à pénétrer vers 11h00, en passant devant les gens arrivés bien avant nous.

Il faut remplir une demande et exhiber les permis de conduire et cartes grises originales.

A 13h00 l'employée nous demande de revenir pour 14h00, le temps qu'elle prenne une collation. Nous faisons de même dans un petit restaurant à proximité.

C'est de nouveau la bagarre pour rentrer au consulat, mais les policiers ouzbeks sont plus conciliants maintenant qu'ils nous connaissent.

A 15h30 nous revenons aux CC, mission accomplie. Nous sommes libérés et nous pouvons partir à la découverte de la ville et de ses nouveaux quartiers.

Mardi 9 septembre: Taskent

Nous allons au Cybercafé, près de « Broadway », la rue la plus animée de Tashkent.

Puis direction l'ambassade de France, pour faire une déclaration sur la rétention des photocopies de mes documents à Ozgon.

L'attachée nous conseille de faire une demande de protection sur le territoire ouzbek.

L'après-midi nous partons en métro pour visiter la médersa et la mosquée Juma et la vielle ville. Petit tour au bazar voisin.

Le soir nous effectuons une balade dans le square Amir Timur et dans Broadway tout illuminé.

Mercredi 10 septembre: Tashkent

Retour au square Amir Timour, où nous mangeons un kebab et voyons les joueurs d'échec qui s'affrontent.

A 16h, nous retournons en taxi à l'ambassade de Russie pour récupérer nos passeports avec le visa. Tout est parfait: 9 jours de visa de transit (c'est inespérél!) et en plus un grand sourire de l'employée qui était en charge de notre dossier (coût des visas en urgence 95$/pers.)

Au retour nous passons à l'ambassade de France pour faire établir nos lettres de protection.

Jeudi 11 septembre: Taskent – Samarkand = 363 km

A 8h, lorsque nous partons, il y a déjà beaucoup de circulation. Nous faisons très attention de ne pas franchir la frontière kazake que nous longeons.

Il fait très chaud, près de 40°. Le paysage est uniforme: c'est une plaine avec des cultures dont majoritairement du coton. C'est d'ailleurs à cause d'elles que la mer d'Aral a été asséchée. En effet les deux principaux fleuves : l'Amou-Daria et le Syr-Daria qui l'alimentent, sont utilisés pour arroser ces cultures.

L'état de la route est plutôt médiocre mais s'améliore à l'approche de Samarkand, où nous arrivons vers 17h.

Nous recherchons un hôtel choisi sur le guide Lonely Planet, mais il est inconnu et introuvable. Des jeunes parlant anglais nous abordent et nous proposent de nous conduire à l'hôtel Sherazade. Son parking n'est pas terrible, mais il est gardé et comme il se fait tard, nous choisissons d'y rester.

Vendredi 12 septembre: Samarkand

Comment ne pas être fébrile ce matin en s'apprêtant à aller visiter ces lieux mythiques?

Nous avons commandé un guide francophone et nous partons en taxi avec lui pour découvrir la ville. Nous commençons par le Gur Emir, mausolée de la famille Tamerlan. C'est là que repose Timur, ses deux fils et deux de ses petits fils.

Puis vient le Régistan : ensemble de trois majestueuses médersas, décorées de majolique (faïence) et de mosaïque bleue.

Un peu plus loin, l'imposante Mosquée Bibi Khanoum.

Puis à l'entrée Est de la ville, la Nécropole de Chah-I -Zinda, site émouvant, composé de somptueux tombeaux abritant les proches de Timur et Ulug Beg. Ce sont les 4 plus grands sites de Samarkand.

Vraiment c'est magnifique et ils valent à eux seuls le voyage. Nous en prenons plein les yeux et plongeons dans le XII ème siècle, au coeur de la Route de la Soie.

En soirée nous revisitons individuellement les lieux:, pour prendre des photos avec d'autres éclairages et pour nous imprégner un peu plus de leur histoire.

Petite visite également au bazar, voisin de la mosquée Bibi. Il est très bien achalandé : grands étals de fruits et légumes auxquels font suite la quincaillerie, les tissus, les vêtements. Beaucoup de monde, des couleurs chatoyantes portées par les femmes, et l'odeur des chasliks(brochettes d'agneau) qui grillent çà et là. Ambiance particulière, que nous aimons.

Nous rentrons en taxi dans des rues noires. Le taxi ne connaît pas notre hôtel, aussi il faut sortir des plans pour s'expliquer, mais nous y arrivons! Prix du taxi 1,80€!!!

J'en profite pour dire combien nous apprécions la gentillesse du peuple ouzbek, toujours prêt à rendre service. Nous lui trouvons une certaine ressemblance avec les turcs et la langue semblerait s'en rapprocher.

Tant à Tashkent qu'à Samarkand, nous n'avons senti le moindre signe d'insécurité. C'est vrai que la police est omniprésente.

Samedi 13 septembre: Samarkand

Matinée de repos qui nous laisse le temps pour rédiger des cartes postales.

En début d'après-midi, Brigitte et moi partons à la recherche de la poste. Nous demandons à un jeune homme qui se propose de nous y conduire avec son auto. C'est une Daewoo comme la grande majorité des véhicules ici, depuis que cette marque a implanté une usine sur le sol ouzbek.

Malgré la chaleur qui ne faiblit pas, nous refaisons à pied le parcours de la veille, car on ne se lasse pas d'admirer Samarkand.

Nous faisons aussi quelques emplettes: des souvenirs pour les proches et des fruits et légumes que nous trouvons au bazar. Les pêches des petits paysans sont succulentes!

Dimanche 14 septembre: Samarkand – Boukhara = 299 km

La sortie de Samarkand est laborieuse en grande partie à cause de l'absence d'indication de direction et également par l'incompréhension des gens lorsque nous les interrogeons avec les quelques mots de russe que nous connaissons.

Ici les gens parlent surtout ouzbek, d'ailleurs les panneaux publicitaires sont en caractères latins.

Le revêtement routier, d'abord médiocre devient bon plus nous approchons de Boukhara. Les contrôles de police ne faiblissent pas, mais nous les franchissons sans problème.

Nous jetons notre dévolu sur le parking de l'hôtel Asia pour y bivouaquer. Il se trouve en plein centre historique et son coût est vraiment modeste (1000 Sùm/CC/j).

Boukhara - Bivouac à l'hôtel Asia
Boukhara - Bivouac à l'hôtel Asia

Lundi 15 septembre: Boukhara

Boukhhara située au centre d'une oasis, dans le désert de Kysyikoum est une des plus vielles cités de l'Asie Centrale..

Nous partons en groupe à la découverte des joyaux situés coté ouest de la cité en cheminant dans les ruelles de la vielle ville. Boukhara a conservé un nombre impressinnant de mosquées, de médersas (écoles coraniques), de mausolées. Nous visitons le mausolée d'Ismaïl Samani – les médersas Abdullah Khan et Amir Alim Khan – l'Ark - la mosquée Bolo Haouz et son iwan richement décoré.

Retour chez nous pour déjeuner et se reposer car il fait à présent très chaud (40°). Nous sommes à la latitude de la Sardaigne et en climat continental.

Vers 16h, nous allons au hammam. Il s'agit d'un édifice du XVIème siècle à proximité de l'hôtel Asia.

Nous sommes accueillis par l'équipe des masseurs, qui après nous avoir laissé suer dans une aile du hammam, nous prennent les uns après les autres, d'abord pour effectuer un « gommage » avec un gant de crin, puis pour nous masser énergiquement, à la manière de ce que nous avions connu en Turquie.

Nous en sortons ragaillardis et prêts à affronter la chaleur déclinante de cette fin d'après-midi.

Après une visite des différentes boutiques de pseudo-souvenirs plus ou moins artistiques, nous nous retrouvons tous autour du bassin Lyab-i-Haouz, une grande pièce d'eau, pour manger quelques chachliks.

Mardi 16 septembre: Boukhara

Nous reprenons notre visite où nous l'avions laissée la veille, avec l'ensemble Poi Kalon: la mosquée, le minaret et la médersa Mini Arab. Après la montée au sommet des 35 m du minaret, nous nous dirigeons vers la Forteresse Ark, résidence fortifiée des émirs de Boukhara.

Nous revenons aux CC comme la veille et vers 16h, alors qu'il fait moins chaud, nous sortons individuellement pour terminer les visites et faire des achats.

Quelques considérations sur Boukhara: les principaux monuments sont assez bien regroupés et compte tenu de notre position centrale, facilement accessibles à pied. Sans doute sont ils moins gigantesques que ceux de Samarkand, mais plus nombreux. La ville, plus petite, est plus intimiste. Bref nous avons bien aimé!

Mercredi 17 septembre: Boukhara – Beruni = 427 km

Départ à 8h30. Jean-Michel et Jean-Claude souhaiteraient aller jusqu'à Khiva.

Nous nous arrêtons pour prendre du gasoil. Le compteur ne fonctionne pas, donc discussion au moment de payer, surtout qu'il est à 1020 Sùm/l alors que jusqu'à présent nous l'avions à 835.

Après un long dialogue de sourds nous reprenons la route. A présent c'est un interminable ruban noir au milieu du désert, parfois dans un état médiocre. Nous rencontrons des zones qui viennent d'être enrobées et des zones en chantier. Au-delà de la région de Boukhara, sur la wilaya du Kharezm, la route est franchement mauvaise avec des trous.

Peu après un arrêt pour voir ce qu'il reste de l'Amou-Daria, un des deux fleuves qui alimentaient la mer d'Aral, je crève le pneu avant droit.

Après Beruni nous traversons le fleuve sur des barges métalliques, car le pont est en cours de reconstruction.

Il fait nuit. Jean-Claude trouve un bivouac chez un cotonnier.

Jeudi 18 septembre: Beruni – Khiva = 51 km

Nous traversons Ourgentchla et arrivons rapidement à Khiva. Située dans l'oasis de Khorezm, elle se présente en deux villes distinctes : Dichan - Kala (ville extérieure) et Itchan-Kala ( vielle ville), séparées par une double enceinte en pisé.

Nous allons directement à l'hôtel Asia où nous bivouaquerons. Il est en face de la porte sud de la citadelle ce qui facilitera nos visites.

Avant de nous installer, nous allons chez un réparateur de pneumatiques, Malheureusement le mien n'est pas réparable et je suis donc obligé de faire usage du pneu que nous avions apporté (en plus de la roue de secours).

Quand la chaleur du soleil est un peu moins vive, nous allons faire une première découverte de cette fameuse Itchan-Kala. C'est tout simplement admirable!

Demain nous approfondirons nos visites, mais sans aucun doute nous allons être émerveillés.

Le soir nous retrouvons un peu de fraîcheur. Est-ce la proximité de la mer Caspienne qui se fait sentir? De toute façon nous apprécions ces moments!

Vendredi 19 septembre: Khiva

Ce matin il fait frais et une petite bise souffle dans les ruelles de la citadelle. Ici nous retrouvons : mosquées, médersas, minarets mais c'est une autre ville qui s'ouvre à nos yeux et que nous apprécions également beaucoup.

Puis avec Brigitte, nous allons au bazar acheter fruits et légumes qui sont en abondance sur les étals..

L'après-midi nous retournons dans la vielle ville faire des photos des magnifiques medersas et mosquées, toutes richement décorées de céramiques dans les tons bleutés.

Samedi 20 septembre: Khiva – Nukus = 250 km

Au franchissement du pont provisoire sur l'Amou-Darya, la traverse arrière du chassis du camping-car de Jean-Michel, accroche une tôle et se tord arrachant également le pare-choc arrière. Il ne peut pas sortir par la dernière rampe car il accroche de nouveau la traverse, il faut donc que les employés du chantier remblaient à la pelle pour améliorer le profil.

A Beruni, en cherchant du gasoil, nous trouvons du gaz. Jean-Michel et moi en profitons pour remplir nos bouteilles.

Nous éprouvons des difficultés pour s'approvisionner en gasoil. Il faut retourner en direction de Khiva sur 17km pour trouver une station service et faire le plein des réservoirs, mais aussi de nos jerricans, car nous savons que nous risquons de ne pas trouver de gasoil avant 700 km.

Déjeuner quelque part dans le désert de Kyzyl Koun et nous arrivons à Nukus à 15h15.

Le musée Savitsky ferme à 16h, mais heureusement il est ouvert demain dimanche.

Nous bivouaquerons sur le parking de la place principale de Nukus, mais malgré sa taille, 180000 habitants, la ville est très calme.

Nukus - Le musée Savitsky
Nukus - Le musée Savitsky

Dimanche 21 septembre: Nukus – Moynaq = 222 km

Il fait encore plus froid ce matin: 6° au thermomètre du camping-car.

Nous avons passé une très bonne nuit et nous pouvons aller au musée qui ouvre à 10h.

Ce musée est surtout connu pour avoir recueilli les oeuvres des peintres hostiles au régime communiste ou classés comme tel par le parti.

Dans l'après-midi nous prenons la route de Moynaq, ancien port sur la mer d'Aral.

Nous allons jusqu'au mémorial de la mer d'Aral et nous nous garons sur le parking avant d'aller voir les épaves des bateaux que la mer, qui s'est retirée à plus de 100 km de là, a abandonnés sur la grève.

Nous avons du mal à imaginer qu'il y a 50 ans une mer baignait Moynaq. Partout où portent nos regards, pas une goutte d'eau!

Nous passerons la nuit sur ce parking afin de profiter du lever du soleil sur ce qu'était la mer d'Aral.

Lundi 22 septembre: Moynaq – Désert d'Oust-Ourt = 343 km

Ce matin c'est le véhicule de Lucien qui ne veut pas démarrer. Après l'avoir tiré avec un autre CC pour le sortir du parking, il part sans problème dans la pente qui mène au village.

Quelques km après Qonghirat, Jean-Michel vérifie que le passage sur la tôle ondulée n'a pas causé de problème. Justement la patte inférieure du radiateur est cisaillée au niveau des soudures réalisées à Almaty.

Nous effectuons une réparation à la Mc Giver.

La route est à présent très bonne à l'exception de quelques passages en travaux. Nous stoppons à environ 80 km de la frontière pour un bivouac en plein désert.

Une seule visite, celle du chamelier pour voir les camping-cars et... le calme.

 

 

 

Mardi 23 septembre: Désert d'Oust-Ourt = 94 km

Nous poussons encore Lucien pour démarrer et nous voici sur la piste en tôle ondulée jusqu'à la frontière Ouzbekistan/Kazakhstan.

Nous roulons à vitesse réduite et arrivons au poste de douane vers 14h

Nous n'en ressortirons qu'à 18h.

Quelques km et nous nous trouvons un bivouac dans des conditions similaires à la veille.

Mercredi 24: Désert d'Oust-Ourt – Qulsary = 284km

La piste continue jusqu'à Beyneu, ville perdue au milieu du désert, et important noeud ferroviaire.

Nous nous approvisionnons au supermarché et faisons le plein de gasoil. Déjeuner à la sortie de la ville.

Il y a une véritable tempête de sable.

La route est superbe jusqu'à 30 km de Qulsary, où elle devient une piste très défoncée.

Nous stoppons à Qulsary dans un parking de TIR.

La réparation de Jean-Michel a tenu.

Lucien a toujours des problèmes de batterie.

 

 

Jeudi 25 septembre: Qulsary – Atyrau = 243 km

Bonne route jusqu'à Dossor, sauf 3 passages provisoires de 1 km, puis très bonne route jusqu'à Atyrau, où nous sommes dans l'après-midi.

Nous allons à l'OVIR pour nous faire enregistrer. Je représente l'ensemble du groupe. Je reste dans une salle d'attente de 15h à 18h.

Il faut que j'écrive une lettre au major de la police pour solliciter sa bienveillance de bien vouloir nous enregistrer. Je dois écrire en anglais et une jeune femme retranscrit en kazakh.

Malou trouve un magasin de vente de batterie et peut faire remplacer celle de leur véhicule qui donne des signes évidents de faiblesse.

Le temps de changer la batterie et il fait nuit, nous recherchons donc un parking pour passer la nuit. C'est celui de l'hôtel Ak Zahyyk qui dera l'affaire, mais ils nous prennent quand même 5000 Tenge (1€#175 Tenge) pour les 4 CC!

 

 

Vendredi 26 septembre: Atyrau – Ganyushkino = 258 km

La sortie d'Atyrau est laborieuse et en plus nous ne trouvons pas de gasoil dans les stations services.

La route que nous empruntons devient rapidement médiocre et avec les problèmes de Jean-Michel notre moyenne est inférieure à 40 km/h

Nous voulions voir la mer Caspienne, aussi nous empruntons une piste pour nous y conduire. Mais les gardes frontières nous arrêtent: nous n'avons pas d'autorisation !!! Après discussion ils acceptent de nous escorter jusqu'à la plage. Photos, films et nous repartons. Le bivouac sera plus loin.

Finalement nous atterrirons sur un parking TIR où nous dînons au restaurant.

Samedi 27 septembre: Ganyushkino – Kouillegen = 44 km

Nous sommes à une cinquantaine de km de la frontière russe, et nos visas débutent le 28, nous devons donc temporiser.

Nous faisons donc des achats pour essayer de dépenser nos Tenge.

Jean-Claude fait réparer un pneu crevé et nous arrivons à faire le plein d'eau à la station municipale.

Puis nous partons à la recherche d'un bivouac. Ce sera dans un petit village kazakh, le dernier avant la frontière.

Dimanche 28 septembre: Kouillegen – Astrakhan = 131 km

Passage frontière kazakhe: le douanier nous « taxe » d'une tablette de médicament, après une fouille minutieuse à la recherche de quelque chose qui l'intéresse, apparemment du Viagra.

Coté russe nous devons reprendre une assurance (1544 R) et payer les frais de rédaction de la carte « grise » russe (200 R).

Nous arrivons à Astrakhan et nous choisissons de nous garer sur le parking de l'hôtel Victoria Palace, qui a une situation centrale dans la ville.

Nous partons de suite à la découverte du kremlin qui est en complète réfection. Lorsque les travaux seront achevés ce sera un ensemble magnifique.

La ville elle même est en pleine restauration car 2008 est son 450ème anniversaire. La promenade le long de la Volga est un vaste chantier et nous ne pouvons pas accéder aux petits bistros pour manger le poisson séché qui fait sa renommée.

Finalement nous atterrissons à l'Akadémia Piva (Académie de la bière), où nous mangeons très bien avec bien entendu un verre de bière!

Lundi 29 septembre : Astrakhan – Zaria = 436 km

Pour sortir d'Astrakhan nous traversons la Volga par 2 ponts qui enjambent 2 bras du fleuve, puis nous remontons vers le nord le long de la rive droite par la route M6.

A midi nous stoppons sur un parking qui domine une large boucle de la Volga. Nous pouvons ainsi apprécier sa puissance.

Nous effleurons Volgograd (l'ancienne Stalingrad) avant de prendre la déviation routière en direction de Rostov.

Bivouac dans un village près d'une ferme.

Mardi 30 septembre : Zaria – Krasnyj Desant = 546 km

Il fait frais et nous devons chauffer un peu.

En début d'après-midi Paule et Jean-Michel ainsi que Malou et Lucien, nous quittent pour rejoindre au plus vite la France compte tenu de l'aggravation des problèmes de fuite du radiateur pour les uns et de l'absence d'électricité dans la cellule pour les autres.

Nous continuons avec Michelle et Jean-Claude en direction de la Crimée.

Nous passons laborieusement Rostov sur le Don et finalement trouvons un bivouac au bord de la mer d'Azov.

Mercredi 1er Octobre Krasnyj Desant – Mala Tervnika = 339 km

Lever de soleil sur la mer d'Azov.

Record pour le passage de frontière : 1h30!!!

A midi nous sommes à Mariupol. Arrêt à un grand supermarché pour faire des approvisionnements. Nous déjeunons sur place, puis Jean-Claude va faire faire la vidange de son moteur.

La route est bonne. Avec le décalage horaire d'une heure nous devons nous arrêter vers 18h.

Bivouac près d'une entreprise dans le gazon près du canal où Andrey, le gardien, nous accueille.

 

 

Jeudi 2 octobre : Mala Tervnika – Sevastopol =305 km

Nous venons de passer une très bonne nuit, en toute quiétude.

La route est bonne. Elle longe d'abord la mer d'Azov puis traverse la Crimée avec ses airs de grenier à ceréales.

Plus nous approchons du littoral sud et plus le relief devient montagneux. Nous traversons des coteaux de vignes et les paysannes vendent du raisin le long de la route.

Arrivée à Sevastopol, où nous stationnons sur le parking de l'hôtel Krim.

Visite à pied de la ville et promenade sur la jetée où l'on regarde la baie et son animation de bateaux.

Dîner au Rybaksky Stan, un resto conseillé par le guide Lonely Planet. Effectivement c'est bon.

Nous rentrons aux CC alors que la nuit a enveloppé la ville.

Vendredi 3 octobre: Sevastopol – Yalta = 125 km

La route qui mène à Yalta est en balcon au-dessus de la mer Noire, à travers les vignobles. Mais le bord de mer est inaccessible car privatisé.

A Foros, cité célèbre pour avoir hébergé Gorbatchev pendant le putsh de 1991, nous découvrons la superbe église de la Résurrection, perchée au-dessus de la mer sur un rocher escarpé et qui fait briller au soleil ses bulbes dorés.

Voici Yalta où nous avons trouvé un refuge pour nos CC en plein centre, tout près du télécabine.

La météo s'est dégradée et les vagues qui se brisent sur la digue, rebondissent très haut arrosant les badauds. Nous nous baladons sur le quai au milieu de la foule. Yalta c'est le St Trop de l'Ukraine!

Avant de rentrer, nous buvons une bière dans un des nombreux bars.

Ce soir j'ai le plaisir de pouvoir me connecter à un hotspot ouvert. Grâce à Skype nous pouvons même converser avec la famille et les amis. Ca fait réellement plaisir.

Samedi 4 octobre: Yalta – Jilino = 342 km

Cela fait 4 mois que nous avons quitté Clermont-Ferrand.

Nous quittons Yalta et longeons le littoral de la mer Noire en direction de l'est. La côte est plus sauvage au-delà d'Alyuchta.

En milieu de journée nous sommes à Nova Svit, près de Sudak, où subsiste une très belle citadelle génoise.

Nous goûtons au vin local puis poussons une pomenade à pied jusqu'à la plage où les baigneurs sont nombreux. C'est vrai que la plage est en sable fin et la baie protégée présente un climat méditerranén.

Nous suivons la côte jusqu'à Feodoria puis amorçons la remontée vers le nord.

Dimanche 5 octobre : Jilno – Oradivka = 596 km

Le temps est maussade. C'est une journée de transition.

Nous traversons d'immenses étendues agricoles.

La vente d'oignons est l'occupation principale des babouchkas.

 

 

Lundi 6 octobre : Oradivka – Frontière Ukraine/Hongrie = 750 km

Départ à 7h alors qu'il fait encore nuit et que les femmes mènent leurs vaches rejoindre le troupeau collectif.

Le temps est couvert et la pluie fait son apparition

Nous retrouvons le soleil en fin d'après-midi dans les montagnes au sud de Ternopil.

Je fais le plein de gasoil avant de franchir la frontière : il est à 0,88 € !!!

La nuit est venue lorsque nous arrivons à la frontière. Passage très rapide des postes ukrainiens, mais coté hongrois les 3 voitures qui nous précèdent sont fouillées chacune pendant 30 mn.

Nous trouvons un bivouac dans le premier village hongrois.

 

 

Mardi 7 octobre: Frontière Hongrie/Ukraine – Budapest = 309 km

Les routes hongroises sont sans communes mesures avec celles que nous avons parcourues ces derniers mois. Nous « glissons » vers Buda!

Nous pénétrons dans la ville et sommes pris dans un bouchon bien occidental. Plus de 30 mn pour aller du pont Marguerite à la place de Moscou.

Enfin nous arrivons au camping Niche. Le patron vient me saluer. Il me reconnaît car nous étions passés ici il y a 5 ans en revenant de Roumanie.

Il nous présente les nouvelles prestations: petit déjeuner gratuit et accès à Internet gratuit. Je constate que l'on peut se connecter avec la wifi: bravo!

 

 

Mercredi 8 octobre: Budapest

Nous prenons aux portes du camping, le bus qui nous conduit jusqu'à la gare, puis de là le tramway pour aller au marché.

Celui-ci se tient sous un pavillon construit par Baltard. Le hall est immense et dans un parfait état de restauration.

Au sortir du marché, nous flanons dans la rue piétonne qui fait face à l'entrée du marché.

Dans l'après-midi nous gagnons les bains Lukas où pendant 2h nous allons nous détendre dans les eaux chaudes des différents bains. Ici le tout Buda des artistes et des écrivains se donne rendez-vous. Il y a en effet beaucoup de monde.

 

 

Jeudi 9 octobre: Budapest – Melk = 341km

Départ après le petit déjeuner bien entendu et nous sommes à Melk en début d'après-midi. Nous pouvons donc visiter l'imposante abbaye baroque qui domine le Danube.

Ce soir nous sommes au camping au bord du Danube, où accostent les immenses bateaux qui effectuent des croisières sur le fleuve.

Melk - L'abbaye
Melk - L'abbaye

 Vendredi 10 octobre: Melk – Henneberg = 543 km

Le temps est gris, mais heureusement les arbres qui bordent la route sont aux couleurs de l'automne, ce qui donne une note de couleur.

Aux alentours de Stuttgart nous sommes pris dans des bouchons. C'est vrai que les gens partent en week-end!

 

 

Samedi 11 octobre: Henneberg – Le Bolenberg = 231 km

 Le soleil est revenu et les couleurs de la nature sont magnifiques à la traversée de la Forêt Noire.

A midi nous déjeunons à Breisach au bord du Rhin, histoire de faire durer le plaisir, mais il faut se résoudre à rentrer en France!

Visite de Colmar, puis en fin d'après-midi nous montons à l'auberge du Bolenberg où nous allons bivouaquer et surtout manger une choucroute bien de chez nous!!!

 

 

Dimanche 12 octobre: Le Bolenberg – Clermont-Ferrand = 488 km

Nous quittons Michelle et Jean-Claude après Belfort. Ils n'ont plus qu'une heure de route pour être chez eux. Nous arrivons à Clermont vers 16h.

 

FIN DE L'AVENTURE