De Oulan Oudé à Tashkent

Samedi 2 août : Kalinishna – Monastère d'Ivolginsk = 250 km

Nous arrivons à Oulan Oudé vers midi et nous nous garons où nous avions stationné la première fois.

Je téléphone à Marina qui arrive.Elle passera le week-end avec nous. Nous déjeunons ensemble puis nous allons à l'Internet-café et faire des courses.

Marina nous conduit à une fontaine pour faire le plein d'eau et à une station service gaz pour remplir en GPL nos bouteilles de gaz vides.

Nous pouvons à présent aller à Ivolginsk. Nous arrivons à 19h. Alors s'abat sur la région un gros orage.

Dans le camping-car nous faisons avec Marina une séance de projection photos sur le portable, avant de nous coucher.

Monastère d'Ivolginsk
Monastère d'Ivolginsk

Dimanche 3 août: Ivolginsk – Oulan Oudé = 61km

Ce matin le beau temps est revenu. Nous pouvons donc visiter tranquillement le monastère bouddhiste d'Ivolginsk, l'un des plus grands de Russie.

Après avoir tourné tous les moulins à prières et jeté du riz, nous regagnons Oulan Oudé.

Petite séance photographique devant le bronze de la tête de Lénine la plus grosse du monde, puis nous parcourons à pied la rue Lénine.

Enfin Marina nous conduit à une dizaine de km, au musée éthnographique de la ville.

La pluie revient en fin d'après-midi. Nous allons dîner tous ensemble dans un restaurant près du parking où nous passerons la nuit et nous raccompagnons Marina chez elle, avant de nous séparer, non sans émotion. Nous espérons qu'elle pourra venir bientôt en France. Merci et grosses bises Marina!!!

Lundi 4 août: Oulan Oudé – Angarsk = 532 km

 Départ à 7h. Le beau temps est revenu

La route est belle, puis se détériore avec de nombreuses boursouflures.

Jean-Michel a crevé le pneu arrière droit;il est HS. A midi nous nous arrêtons dans un « chinomontage » pour faire monter celui de réserve.

Au bout du lac Baïkal, un accident nous fait perdre une grosse demie-heure; et 2 autres accidents dans la traversée d'Irkoutsk prolongent notre trajet.

Finalement nous stoppons dans un village peu après Angarsk. Un homme nous indique un lieu de stationnement près des voies de chemin de fer. Nous serons ainsi « bercés » par le passage des trains transibériens!!!

 

 

Mardi 5 août: Angarsk – Zamzor = 536 km

La première partie de la route est très roulable. A midi nous avons déjà fait 310 km.

Puis la pluie fait son apparition et nous parcourons dans la boue les 2 zones de piste, l'une de 34 et l'autre de 24 km.

Nous stoppons dans un petit village, proche de Zamzor, en dehors de la grande route et 2 femmes nous indiquent de stationner devant chez elles. Elles invitent nos épouses à boire le thé. Les hommes boiront une bière aux CC.

Mercredi 6 août: Zamzor – Krasnoyarsk = 504 km

Une grosse journée nous attend. D'abord 2 zones de 8 km de piste, puis une zone de route très défoncée avec des trous profonds de 30 cm qu'il faut éviter et enfin le plus mauvais, la traversée de 3 km de piste marécageuse avec d'énormes ornières.

Nous arrivons enfin à Krasnoyarsk et allons directement au parking de la station de ski où Inna nous attend en compagnie de Guénédi son ami.

Elle a prévu de nous faire monter en télésiège au sommet de la montagne pour profiter du panorama qui embrasse toute la ville et le Iénisséi.

Nous dînons tous ensemble au restaurant de la station de ski, puis nos deux amis nous emmènent avec leurs Honda jazz, faire un tour en ville et repérer le garage Ford, car Jean-Claude a un bruit inquiétant.

Jeudi 7 août: Krasnoyarsk

Alors que Jean-Claude est parti faire réparer son problème, Inna et Guénédi nous emmènent voir le barrage sur le Iénisséi en amont de la ville.

Nous récupérons Jean-Claude très satisfait des soins prodigués à son véhicule. C'était le galet de tension de la courroie, mais aussi l'échangeur d'air, que les mécaniciens ont changés.

Après déjeuner nous allons au musée de la ville, où la télé locale nous attend.

Visite du musée très intéressante avec une guide francophone.

Nous quittons notre amie Inna à 22h.

Inna aura aussi compté dans ce voyage. Tous avons apprécié sa gentillesse, sa disponibilité, son français impeccable. Merci Inna et à bientôt.

Vendredi 8 août: Krasnoyarsk – Kimirovo = 517 km

Quel plaisir de retrouver une route sans piège, avec un revêtement impeccable. Rien de spécial avant Kimirovo, où nous sommes vers les 17h.

A la traversée du pont sur la rivière Tomb, nous sommes percutés à l'arrière par une Lada dont le conducteur voulait nous doubler par la droite et qui a été surpris par la présence d'une balayeuse sur cette même file.

Les dégâts pour nous sont légers et sans conséquence sur le fonctionnement du véhicule. La police fait les constatations et il faut aller au commissariat pour avoir un exemplaire du PV. Sauf qu'il faut attendre 4h pour avoir le papier, et encore après être passé devant toute la file d'attente d'une trentaine de personnes.

Il est 22h lorsque nous partons rejoindre les amis qui nous attendent au bivouac à 10 km.

Samedi 9 août : Kimirovo – Novosibirsk = 302 km

Nous avons rendez-vous avec Danil à l'entrée de Novosibirsk, là où nous nous étions quittés à l'aller.

Danil est toujours aussi exubérant . Il nous conduit au supermarché pour nous approvisionner. Puis nous mène à un parking gardé en rive droite de l'Ob, près du port fluvial, du métro et de l'hôtel River Park.

Balade à pied dans le parc voisin. Il fait lourd, 39°. Nous mangeons une glace et buvons une bière, avant de revenir au parking pour discuter.

Nous avons sorti les tables et les chaises pour dîner. Au menu chanterelles sibériennes aux pommes de terre sautées.

Dimanche 10 août: Novosibirsk

Danil revient à 10 h.

Il nous conduit en métro à la place Lénine. C'est ici qu'a été édifié le plus grand opéra de Russie.

Nous déambulons dans les rues de Novosibirsk. Il n'y a pas grand monde en ce dimanche.

Nous déjeunons dans un resto fort sympathique puis nous allons dans la gare tout de vert revêtue. Elle est réellement majestueuse avec sa forme extérieure de locomotive à vapeur. L'intérieur est magnifique avec ses parements de marbre.

En fait elle a été rénovée récemment. Il y a beaucoup de voyageurs en instance dans les différentes salles d'attente.

Nous visitons également la vielle église orthodoxe.

Danil nous quitte vers 22 h.

Lundi 11 août: Novosibirsk – Barnaoul = 248 km

Danil a gentiment accepté d'accompagner Jean-Michel et moi pour acheter des postes CiBi. Nous allons donc dans un magasin sur la rive droite de l'Ob. En revenant nous passons par le cyber-café de la place Lénine.

Après déjeuner, nous prenons congé de notre ami Danil, non sans une certaine émotion, puis prenons la route du sud. A bientôt Danil!

Rapidement le paysage se transforme. Nous traversons d'immenses plaines où l'on cultive les céréales.

Nous stoppons à environ 35 km après Barnaoul dans un petit village, où les hommes s'affairent à préparer les cochons qu'ils viennent de tuer. Ils ont offert les entrailles aux vautours qui tournent dans le ciel.

Mardi 12 août: Barnaoul – Semipalatinsk = 373 km

Ce matin nous sommes dans le brouillard et cela durera une partie de la matinée. Puis le soleil prend le dessus. C'est vrai que nous roulons plein sud!

A midi nous ne sommes plus qu'à 40 km de la frontière.

Nous profitons de la fontaine du village où nous sommes arrêtés, pour faire le plein d'eau.

Au loin les fumées des usines de Rugtchorsk que nous devons traverser. 

Nous arrivons à la frontière et nous avons la chance de rencontrer la chef du poste russe, qui nous facilite les formalités (une petite heure!) car elle parle français.

Coté kazakhe, les choses vont également rapidement, mais la raison est toute autre: c'est que les fonctionnaires suivent les épreuves de judo des JO à la TV!

En 2h30 nous passons de Russie au Kazakhstan: c'est un record pour nous!

Tout de suite le paysage change: la verdure laisse place à la paille et à la poussière.

Arrêt dans un village avec d'immenses bâtisses écroulées: les kolkhozes de l'empire soviétique. Le propriétaire du terrain vient s'enquérir de nos desseins. Nous lui expliquons tant bien que mal d'où nous venons et où nous allons et il nous autorise à rester pour la nuit.

Mercredi 13 août: Semipalatinsk – Georgievska = 202 km

Nous arrivons dans Semipalatinsk vers 9h30 et nous nous garons à proximité du marché. Le temps de rechercher une banque pour retirer nos premiers Tengué ou KZT ( 1Euro = 177 KZT) et nous voilà pourvus pour remplir nos camping-cars de victuailles.

Au sortir de la ville nous découvrons le désert kazakhe: quelques touffes d'herbe sèche ça et là et de la rocaille, le tout balayé par un vent qui soulève la poussière qui s'infiltre partout.

L'état de la route est très médiocre et nous ne pouvons pas espérer dépasser les 60 km/h et souvent beaucoup moins pour éviter les trous!

Arrêt à 18h près d'un village. Nous fêtons l'anniversaire de Brigitte.

Dans la soirée quelques villageois, surtout des jeunes, viennent nous saluer et essayer de converser. Nous donnons aux plus petits quelques friandises et jouets.

Jeudi 14 août: Georgievska – Uharal = 435 km

Vers 3h du matin deux jeunes nous réveillent. Puis ils s'éloignent.

Il fait de plus en plus chaud au fur et à mesure que nous roulons. A Ayagoz, ville militaire, nous sommes arrêtés au poste de police. Visite des CC par curiosité et nous repartons.

Longue traversée du désert kazakh: pas un chat, pas âme qui vive, pas d'endroit pour s'arrêter. Enfin une tache blanche. Un village? Non un cimetière kazakh avec ses monuments typiques.

Finalement nous allons jusqu'à Uharal où nous trouvons quelqu'un qui nous laisse stationner dans son champ.

 

Vendredi 15 août: Uharal – Taldy Korghan = 258 km

Jean-Michel en vérifiant les niveaux de son CC, s'aperçoit qu'il n'y a plus d'eau dans le vase d'expension. Après examen il n'y a pas de fuite au radiateur, seul le radiateur du turbo a ses deux pattes ,coté droit, cassées.

Quelques km après le départ, nous rejoignons un couple de cyclistes français qui font un tour du monde sur vélo en position couché sur le dos.

Bonne continuation à Amandine et Olivier!

Lors d'un arrêt de vérification, Jean-Michel constate que le radiateur du turbo a perforé l'autre radiateur. Lucien fait un petit bricolage pour réduire le contact et nous repartons.

Nous longeons la chaîne montagneuse qui fait frontière avec la Chine. Les sommets sont à plus de 4000m et sont enneigés. Nous traversons de gros torrents qui viennent irriguer la plaine. Du coup il y a de la verdure et les gens cultivent les produits qu'ils vendent le long de la route: pastèques, melons, pommes, patates...

Nous faisons un crochet par la ville de Taldy Korghan pour faire enregistrer nos visas au service de migration.

Nous roulons encore 40 km pour trouver un village pour nous héberger au milieu de la verdure.

Samedi 16 août: Taldy Korghan – Medeu = 258 km

Nous allons jusqu'aux portes d'Almaty avant de déjeuner.

Almaty est l'ancienne capitale du Kazakhstan, avant que Nazarbaev, le Président kazakh, ne l'installe à Astana..

Dès notre arrivée nous recherchons le représentant Fiat. A défaut nous allons au garage Peugeot, lequel nous envoie chez Renault.

Rendez-vous lundi matin. En attendant nous quittons Almaty sous sa chaleur torride pour monter à la station de Medeu à 1700m d'altitude:quelques immeubles autour d'une grande patinoire,construite pour le patinage de vitesse.Dans l'environnement immédiat, s'étalent de très nombreux parkings. Sur les murs,d'immenses affiches témoignent du passage à Almaty de la flamme des jeux Olympiques de Pékin qui ont lieu ce moment.

Nous sommes samedi et au mois d'août 2008, il y a donc énormément de mariages qui se rendent traditionnellement à Medeu avec de grosses limousines blanches de près de 10 m de long. La place de la patinoire en est envahie.

Nous trouvons un parking à notre convenance pour profiter de la température plus fraîche qu'à Almaty pour passer une bonne nuit..

Dimanche 17 août: Medeu

Paule, Jean-Michel, Lucien et moi, partons à 8h pour escalader les 870 marches qui conduisent au sommet du barrage qui domine Medeu.

Lucien stoppe au sommet. Nous autres continuons jusqu'à la station de ski qui a été choisie pour les jeux asiatiques de 2011. Elle se nomme Chimbulak et se situe à 2200 m d'altitude.

La chaîne de montagne contre laquelle cette station est adossée possède des sommets à plus de 4900 m. Elle est frontalière du Kirghizstan.

L'équipement de la station est en pleine restructuration avec la création d'un télécabine et de plusieurs télésièges.

Nous revenons au campement pour midi.

L'après-midi nous ferons l'entretien des camping-cars et prendrons un peu de repos.

Lundi 18 août: Medeu – Almaty = 74 km

Nous avons rendez-vous à la concession Renault pour le CC de Jean-Michel. Puis avec les autres véhicules nous allons à l'ambassade du Kirghistan, mais il a changé d'endroit par rapport à celui indiqué sur le guide Lonely Planet. Finalement nous le trouvons: il est11h45. Nous rencontrons Gilles, le parisien déjà croisé à Oulan Bator. Il nous indique la banque où il faut payer les visas. Lorsque nous revenons à l'ambassade il est 12h45 et on refuse de nous prendre car les bureaux ferment à 13H.

Retour chez Renault pour prendre des nouvelles des travaux et déjeuner.

Après-midi direction l'ambassade d'Ouzbekistan. Nous attendons jusqu'à 18h, mais finalement le consul accepte nos demandes de visas et accepte même les photocopies de nos passeports.

De nouveau retour au garage. Les travaux ne sont pas terminés et il faudra attendre demain midi.

Almaty est arrosée par un violent orage. Vika, la secrétaire du garage, a accepté notre invitation d'aller au resto pour manger des plats typiques kazakhs. Elle parle français et nous en profitons pour nous renseigner sur les problèmes matériels.

En fin de soirée nous revenons chez Renault pour passer la nuit dans nos véhicules.

 

 

Mardi 19 août: Almaty – Medeu = 29 km

Ce matin les sommets qui dominent Almaty sont couverts de neige et brillent au soleil d'août. Nous retournons à l'ambassade kirghize.

La consule nous dit qu'elle ne peut pas nous donner les visas pour vendredi car ce sera fermé, il faut attendre lundi. Mais elle peut nous les établir pour demain si nous acceptons de les payer 45$ plus chers. Après réflexion c'est la solution que nous sommes contraints de choisir. Il nous faut retourner rapidement à la banque pour payer la plus-value.

Retour chez Renault, où j'ai fait réparer mes feux stops qui étaient en dérangement depuis notre accident en Russie. Cela m'aura "coûté" une bouteille de vin, car le chef d'atelier n'a pas voulu me faire de facture.

Les 2 CC étant réparés, nous faisons des emplettes avant de retourner à Medeu pour bivouaquer.

Medeu est à 1600m d'altitude et il y fait plus frais, mais surtout, nous n'avons pas trouvé de parking sécurisé à Almaty.

Gilles, le parisien en 4x4 vient nous rejoindre dans la soirée.

Mercredi 20 août: Medeu

Nous descendons à Alamaty par le bus (50 T/Pers. - 1€=177T) de 9h30.

Medeu est à 15 km d'Almaty.

Nous partons à la découverte de la ville. D'abord l'immense parc Panfilov avec son mémorial soviet de la guerre de 41-45.

Nous déjeunons dans un resto du centre ville. Puis nous déambulons dans les artères rectilignes de l'ancienne capitale. Il y a des arbres dans chaque rue pour donner un peu de fraîcheur. Tout cela est propre et nous ne sommes pas importunés comme cela arrive quelques fois!

Nous trouvons un Internet wifi. Nous avons donc un contact avec mamy Yvette que nous voyons et qui nous voit. C'est un réel plaisir

A 16h nous avons rendez-vous avec nos amis pour récupérer nos visas kirghizes, puis nous reprenons le bus pour Medeu. Cela nous permet de mieux voir la riche banlieue d'Almaty, avec ses belles résidences gardées.

Jeudi 21 août: Medeu – Canyon de Charin = 2 34 km

Nous prenons ce matin la direction de l'est. C'est la route de la Chine. La route est large et il y a beaucoup de circulation.

Le long de la route, les gens vendent les produits de leur culture, ou font griller les chasliks qui sont des brochettes, le plus souvent d'agneau.

Nous trouvons également de nombreuses fontaines d'eau.

La route serpente à présent dans un défilé montagneux; puis nous arrivons au canyon où coule une large rivière.

Nous atteignons avec nos véhicules, un promontoire qui domine la gorge. C'est là que nous bivouaquerons dans un décor exceptionnel.

Petite balade à pied dans le canyon , rapidement stoppée par l'absence de cheminement et les blocs d'éboulis.

Dans la soirée nous partageons le repas tous ensemble, et profitons au maximum de ce merveilleux paysage jusqu'à la tombée de la nuit.

Vendredi 22 août: Canyon de Charin – Samsi (70 km d'Almaty) = 271 km

Nous revenons sur Almaty.

A 14h30 nous arrivons à l'ambassade d'Ouzbekistan.

Nous n'accèderons au bureau du consul que vers 16h.

Jean-Michel m'accompagne. Les autres nous attendent à l'extérieur.

Le consul me refile la pile de toutes les demandes de visas en instance, dans laquelle j'extrais les nôtres. Il peut alors établir nos visas, qu'il me remet contre 600$.

Ouf!

Nous quittons Almaty dans les embouteillages d'un vendredi soir, en direction de Bishkek.

Nous trouvons notre bivouac, dans un village et nous pouvons assister au coucher du soleil sur la chaîne de montagnes enneigée mais malheureusement dans la brume.

Samedi 23 août: Samsi – Ala Archa ( Kirghizstan) = 281 km

Belle route rectiligne jusqu'à la frontière kirghize.

Nous faisons le plein de G.O. et quelques achats à Qorday avant de se présenter aux formalités.

Le passage de la frontière aura duré près de 3h, dont une grande partie dans l'embouteillage avant le poste kazakh, où les minibus « jouaient des rétroviseurs » pour resquiller des places.

Malgré les tentatives des 2 cotés pour nous soutirer de l'argent, nous voici finalement au Kirghizstan. Mais dans le premier km nous sommes déjà arrêtés par la police. C'est par curiosité et courtoisie, les policiers nous serrent la main!

Nous rentrons dans Bishkek. Il n'y a pas d'indications. Je me renseigne plusieurs fois. Finalement un jeune homme nous indique le centre ville, où nous trouvons enfin le nom des rues.

Après passage à un DAB pour retirer des Soms ou KGS (1Euro = 51 Soms), nous partons pour Ala Archa, une station d'altitude, point de départ de nombreuses randonnées.

C'est à 2100 m d'altitude et il y fait beaucoup plus frais que dans la capitale (plus de 40°).

Dimanche 24 août: Ala Archa

Ce matin nous partons, Brigitte et moi, pour une balade en montagne. Nous montons à la cascade au-dessus d'Ala Archa (2100 m).

Il fait beau et le sentier grimpe assez rapidement au travers de la forêt de sapins. Au fur et à mesure de l'ascension, les sommets se découvrent.

Les plus hauts dépassent les 4900 m d'altitude et sont supportés par d'immenses glaciers.

Nous grimpons ainsi jusqu'à 2550 m. En redescendant nous croisons des européens, dont un allemand qui dit être en camping-car.

Effectivement, à la station nous voyons 4 CC allemands et discutons un moment avec l'un des équipages qui nous explique leur périple jusqu'en Chine et retour comme nous par la Mongolie.

En début d'après-midi, plusieurs orages viennent perturber les pique-niques des autochtones venus nombreux depuis Bishkek.

Je revois l'allemand de ce matin qui vient se garer près de nous. Nous discutons des problèmes de nos voyages respectifs. C'est toujours bon de profiter de l'expérience des autres!

Lundi 25 août : Ala Archa – Kashka Suu = 93 km

Nous partons assez tôt de manière à être au consulat de Russie avant 9h. Il y a déjà beaucoup de monde. Je me renseigne et on me dit que pour les demandes de visas il faut revenir demain.

Bon! Nous nous rabattons sur le visa Kazakh. Nous recherchons le consulat qui à présent se trouve dans Manas avenue. Nous y arrivons vers 11h. Il va être midi et juste avant la fermeture, on nous remet les papiers à remplir, mais il faut aller payer à une banque loin du consulat.

Nous déjeunons puis allons à la banque. Nous reviendrons demain pour déposer nos demandes de visa.

Après quelques courses, nous remontons au frais dans la montagne pour bivouaquer.

 

 

Mardi 26 août: Kashka Suu – Tour de Burana = 112 km

Nous sommes à 8h45 au consulat du Kazakhstan avec nos documents. Il y a beaucoup de monde et lorsque le premier se présente le vice-consul lui dit que les photocopies des passeports et des visas kirgizes doivent être au format A4 (sic!).

Jean-Michel et moi partons en taxi à la poste centrale pour refaire les photocopies suivant les normes Kazakhes.

A 11h nous sommes en mesure de nous présenter à nouveau, mais cette fois il faut faire une lettre à l'ambassadeur pour solliciter sa bienveillance.

Ouf! les dossiers sont au consulat. Nous n'aurons nos visas que mardi 2 septembre à 18h.

Notre programme prend du coup 5 à 6 jours de retard. Nous allons donc profiter au maximum du lac Issy Kul qui est un des plus grands lacs d' Asie Centrale, aux frontières du Kirghistan, du Kazakhstan et de la Chine.

Nous quittons Bishkek pour la route de Karakol et faisons halte à la Tour de Burana qui domine la vallée de ses 45 m. C'est sur le parking que nous passerons la nuit.

Mercredi 27 août : Tour de Burana – Grigorievska = 256 km

La route est large, mais le revêtement est médiocre. Il fait toujours beau et la chaleur nous gagne au fur et à mesure que la journée avance.

A midi nous rentrons dans le parc Issy Kul à Balikchi.

Les paysages sont fabuleux. Nous apercevons les deux massifs montagneux qui enserrent le lac avec leurs sommets enneigés. Certains dépassent les 5000 m d'altitude.

Le lac est d'un bleu magnifique et nous arrivons à Tamchy pour toucher l'eau, mais le vent est violent, alors on nous conseille d'aller un peu plus loin.

Je m'ensable. Il faut me tirer avec les élingues que, heureusement, Lucien et Jean-Claude ont emportées.

Finalement nous bivouaquerons à Grigorieska: face au lac et aux montagnes.

Jeudi 28 août: Gregorievka – Aki Bulung = 46 km

Nous reprenons la route à la recherche d'un point d'accès au lac. Nous arrivons à une plage avec quelques maisons à proximité.

Immédiatement des gens nous accueillent et nous demandent de partager leur repas. Nous mangeons un sandwich et buvons un verre de vodka.

Puis nous testons la température de l'eau du lac: aux alentours de 20°, avant de nous baigner.

Ce soir nous resterons ici pour dormir.

Vendredi 29 août: Aki Bulong - Jeti-Orghüz = 92 km

Nous mettons le cap sur Karakol. Cette ville est un peu La Mecque du trekking en Asie Centrale. Le massif du Terskey Alatau qui la domine, est une immense masse glaciaire, dont plusieurs sommets dépassent les 5000 m d'altitude.

Karakol donne aussi accès au Tian Shan Central qui sert de frontière avec la Chine et qui culmine à 7439 m, au Pic Pobedy (Pic de la Victoire).

Nous y arrivons en fin de matinée.

Visite de la mosquée chinoise, aux allures de temple bouddhiste, puis de la cathédrale orthodoxe, elle aussi en bois.

Nous déjeunons près du marché pour 2€/pers. bières comprises et allons au cybercafé. Nous avons la chance de dialoguer avec une amie sur Skype.

Puis nous partons pour Jeti-Orghüz à 2000 m pour voir ses rochers rouges et le célèbre « coeur brisé » dont une légende rapporte qu'il a été partagé par deux soupirants d'une jeune fille.

Nous bivouaquons au sanatorium, reliquat de la présence soviétique!

Samedi 30 août: Jeti-Orghüz – Kaji-Say = 126 km

Brigitte est fatiguée, elle fait quelque chose qui ressemble à une gastro.

Nous partons à 6 au sanatorium pour un massage bienfaisant et pour se baigner dans la piscine aux eaux minéralisées.

Le temps est maussade depuis hier soir, avec des averses intermittentes

Nous quittons les lieux en début d'après-midi pour d'autres aventures.

C'est ainsi, qu'en suivant la rive sud du lac Issy Kul, nous arrivons à la base de loisirs de Kaji-Say.

Le gardien nous accueille, mais c'est la désolation: tout est à l'abandon. Nous nous installons au milieu de toutes ces installations de loisirs qui ont dû accueillir les gens près du pouvoir pendant l'époque des soviets, et qui maintenant s'écroulent faute de maintenance et bien entendu d'utilisateurs!

Dimanche 31 août : Kaji-Say – Kemin = 238 km

Nous prenons congé de nos hôtes et d'une belge qui s'est arrêtée quelques jours ici: elle est à pied et veut aller en Mongolie. Je lui laisse les coordonnées d'Hacha.

Nous atteignons l'extrémité du lac et nous nous engageons sur la route de Kochkor. Nous y faisons quelques achats. C'est la fête nationale kirghize, aussi les gens sont endimanchés et l'activité est au ralenti.

Nous escaladons un col pour rejoindre la route de Bishkek et trouvons un bivouac à l'écart.

Lundi 1 septembre: Kemin – Rot Front = 97 km

Il fait toujours beau! Aujourd'hui jour de rentrée scolaire, beaucoup d'animation le long des routes : de nombreux enfants, petits ou grands, tous vêtus du même uniforme se rendent à l'école.

Dans le livre de la famille Marais, « trois enfants en Eurasie », ils racontent qu'ils ont rencontré des français qui vivent dans la région où nous sommes. Nous décidons de leur rendre visite, mais le village où ils résident ne figure pas sur nos cartes, aussi c'est bien une douzaine de fois que je dois m'arrêter pour demander notre route avant d'arriver à Rot Front.

Nous faisons connaissance de Dominique et de son fils Yann. Ils possèdent un ranch et organisent des randos à cheval dans les montagnes le l'Alatau Kirghiz. Hélène la fille est justement absente car elle accompagne des touristes en rando à cheval. Le père est décédé l'an dernier.

Nous passons la soirée avec Dominique et Yann Guillerm www.asierando.com qui nous racontent la vie au Kirghizstan.

Mardi 2 septembre: Rot Front – Kashka Suu = 94 km

Nous prenons congé de Dominique et de Yann et reprenons la route de Bishkek.

Avant Kant nous revoyons la citerne de gaz où Jean-Michel avait fait le plein de gaz à l'aller. Pendant qu'à notre tour, nous faisons remplir nos bouteilles (700 S/u), un camping-car français s'arrête. Ce sont des gens du Rhône. Ils sont partis avec leur enfants pour un an. Ils nous racontent qu'ils ont un problème avec leur visa chinois à cause d'émeutes qui leurs interdisent le passage directe en Chine. Ils doivent donc passer par la Mongolie via la Russie ce qui rallonge et complique leur voyage car ils n'ont pas les visas nécessaires. http://familleverney.uniterre.com

Nous rentrons dans Bishkek et allons stationner à l'ombre le long de la rue de l'université.

Brigitte et moi allons à la poste et rencontrons une femme professeur de français, qui souhaite correspondre avec nous .

Puis on se rend au consulat du Kazakhstan pour retirer nos visas. C'est la pire épreuve de ce genre que je n'ai jamais vécue. Nous sommes une centaine (dont une vingtaine de touristes) à attendre le précieux sésame, et lorsque la porte s'ouvre, bien entendu en retard, c'est la ruée. Les hommes écrasent les femmes et bousculent les vieillards, les gens deviennent des bêtes. Quelle humiliation!

Nous remontons à notre ancien bivouac de Kashka Suu, pour passer une nuit au calme et au frais.

Mercredi 3 septembre: Kashka Suu – Töbo = 376 km

Lente sortie de Bishkek avec beaucoup de circulation jusqu'à Kara-Balta.

La route monte au fond d'un long défilé, puis subitement elle se cabre pour escalader en lacets la montagne jusqu'à 3100 m d'altitude et s'engouffre dans un tunnel pour déboucher dans la superbe vallée de Suusamyr.

Lorsque nous attaquons les premières pentes du col de d'Ala-Bel, l'orage éclate, il fait presque nuit et la grêle martèle nos carrosseries. Au sommet il y a de la neige dans les prés, et les nomades qui vivent dans les yourtes sont chaudement vêtus.

Mais le soleil revient et nous contournons le lac de Toktogul et trouvons un bivouac vers Töbo.

Nous achetons des truites qui font notre délice après plusieurs jours de régime pour calmer une diarrhée récalcitrante.

Jeudi 4 septembre: Töbo – Talduc = 378 km

Départ 7h30. Belle route jusqu'à Kara-Kol puis après c'est la monotonie d'une retenue d'eau qui n'en finit plus. La route suit un défilé spectaculaire, encadré de parois abruptes et nous devrons franchir quatre tunnels en payant une taxe.

A Ozgon nous faisons halte pour faire des provisions. Nous allons ainsi dans le bazar très animé. En revenant au camping-car un policier me demande mes documents, je lui tends les photocopies de mon passeport et de ma carte grise. Il ne veut pas me les rendre. J'essaye de les lui arracher mais il tient bon. Nous quittons rapidement les lieux en direction de Och.

Puis nous prenons la route du Pamir. Notre but étant d'aller jusqu'à Sary-Mogol pour apercevoir le Pic Lénine qui culmine à 7134 m.

Il est tard, aussi nous sommes accueillis par un couple d'instituteurs du village de Talduc. Nous garons nos CC dans le pré à proximité de leur habitation. Ils nous disent qu'à l'école il y a 450 enfants et 40 professeurs.

Toute la nuit il va pleuvoir et nous devrons renoncer à notre projet d'aller à Sary-Mogol, car il faut passer par un col à 3400m qui serait sans doute enneigé.

Vendredi 5 septembre: Talduc – Och = 60 km

Nous descendons à Och et nous garons les CC sur un parking gardé face à l'hôtel Och. Change de quelque argent. La monnaie est le Sum ou Soum ( 1Euro = 1850 Soums ou UZS).

Nous déjeunons et allons visiter le bouillonnant marché de Jayma, qui aux dires de nos guides, figure parmi les marchés les plus fabuleux de l'Asie Centrale. Nous y trouvons une foule de marchandises. Nous y croisons des femmes sympathiques et enjouées, des hommes coiffés du fameux couvre-chef: l'ak-kapalk et déambulons dans les allées pendant quelques heures. Dommage, la pluie s'est invitée et gâche le plaisir de flaner entre les étals.

Avec Michèle, Paule, Jean-Claude et Jean-Michel nous prenons un peu de détente, mais à 19h20, alors que la nuit commence à tomber, nous constatons que Malou et Lucien ne sont pas revenus. Nous sommes très inquiets et nous nous préparons à effectuer une démarche auprès de la police, lorsqu'ils arrivent avec une jeune fille qui parle un peu français et qui veut venir en France. Ouf!

En fait Malou est allée chez le coiffeur!

Samedi 6 septembre: Och (Kirghizstan) - Qoqan ( Ouzbekistan ) = 255 km

Nous quittons Och, mais je choisis une mauvaise route qui nous conduit à des postes de frontière fermés. Nous sommes donc obligés de revenir à Och.

Il est 10h lorsque nous nous présentons au poste kirghiz.

Gros problème le visa de Lucien n'a pas été tamponné à l'entrée. J'explique au policier que ce n'est pas de sa faute et que nous sommes tous ensemble. Finalement il tamponne la sortie.

A midi nous sommes au poste ouzbek. Il y a peu de voitures mais beaucoup de piétons. Nous n'en sortirons qu'à 15h30.

Nous sommes dans la vallée du Ferghana,région fertile,aux divers cultures: de nombreux vergers, des champs de céreales, et surtout du coton. Elle est irriguée par la Syr Daria et entourée par la chaine de montagnes Tian Chan..

Sur la route beaucoup de contrôles car la région a été le théâtre d'émeutes et d'attentats des talibans, mais pas de problèmes.

Nous passons Qoqan et je trouve un bivouac 20 km plus loin, dans une ferme, où les gens acceptent de nous recevoir. La maîtresse de maison nous offre de la pastèque et du thé que nous dégustons assis sur un takha, une estrade en bois recouverte de tapis.

 Dimanche 7 septembre: Qoqan – Tashkent = 224 km

Nous prenons congé de nos hôtes et reprenons la route en direction deTashkent qui se situe dans une autre vallée. Nous y accèderons par un col mais la route est belle et parfois même à quatre voies.

Plusieurs contrôles de police et un de l'armée qui garde la vallée de Ferghana au col de Kamchik. Elle nous enregistre et nous tamponne les visas.

Arrivée en début d'après midi à Tashkent, la capitale ouzbèke.

La ville a été reconstruite après le tremblement de terre de 1966. Nous stationnons sur un parking gardé à coté du gigantesque hôtel Ouzbekistan.

Petite balade à pied

Demain sera un autre jour!